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Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,

Ô vase de tristesse, ô grande taciturne 

Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nuits […]

 

(Baudelaire., Les Fleurs du Mal, 1857, p. 43)

Au commencement, il y avait la Femme, la Nature, la Nuit. Cette trilogie, ou « trinité », agit comme catalyseur dans la démarche de Lady Nightfall. La nuit déployant toute sa splendeur, ses ombres mystérieuses ; l'obscurité qui apaise et qui protège, à mesure que le rythme du monde change et semble ralentir...Moment de contemplation des étoiles, de la Lune et de ses reflets sur l'eau ; moment d’apparition des fantômes, des sorcières et autres créatures fantastiques, la nuit est dangereuse dans les contes classiques pour enfants. Chère aux poètes, la nuit est aussi un espace-temps de séduction, de transformation,  d’intimité, et un moment privilégié  pour la création.

 

Pourquoi la Nuit? Because, the Night…

​Souffrant d’insomnie, d’anxiété et de cyberdépendance lors de son adolescence et pendant ses études, l'artiste passait des nuits à lire, à clavarder ou à jouer à des jeux vidéo, se sentant « à l’envers » du monde, de l'autre côté du miroir. Elle passait plus de temps dans un monde sans fin1 que dans la réalité. Elle diffuse ses premières œuvres dans des lieux de culture underground. C'est en côtoyant la communauté de « gameurs » et de « métalleux » dans les jeux de rôle et les jeux vidéo que l'artiste fait ses premières armes  : croquis, illustrations, création de logos, maquillage pour « grandeur nature » et pour cosplay.


 

Alors que la musique s’impose dans sa vie telle une forme de thérapie, l’amoureuse des mots qu’est l’artiste choisit un pseudonyme en lien avec sa chanson préférée d'alors, Because the Night (coécrite par Bruce Springsteen et Patti Smith). Nightfall, c'est aussi le nom d'un site web qui répertorie les images d'un film d'animation japonais (Ninja Scroll, 1993), révélation pour l'artiste au début de son adolescence.

 

Ce pseudonyme révèle plusieurs facettes de sa personnalité et de son approche artistique, notamment des connotations historiques, des réflexions féministes et des préoccupations écologiques. Il porte aussi l'identité de l'artiste forgée dans la contre-culture, son intérêt pour l'underground, le paganisme et pour l'histoire de l'art.


 

L'identité est construite grâce à l'identification. Le soi est tissé d'autres.

-Nancy Huston, L’Espèce fabulatrice, Actes Sud, 2008.

 

1Expression tirée de l'ouvrage Le Monde sans fin des jeux vidéo. COULOMBE Maxime, 2010, Le monde sans fin des jeux vidéo. Paris: Presses universitaires de France, coll. La nature humaine.

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© Christine Lafrenière 2019. Le contenu de ce site web (images, textes) est sous la protection de la loi sur les droits d’auteur.  Tous  droits réservés. Site web conçu par Claf rédaction, avec Wix.com

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